La Police judiciaire n'attire plus.

« On est débordés, épuisés, désabusés » : au sein de la police, le métier d'enquêteur n'attire plus.

La filière "investigations" suscite peu de vocations et fait même fuir les candidats. Récemment revalorisée, la prime OPJ reste cependant insuffisante. Cette crise dans les recrutements ne peut qu'avoir de mauvaises conséquences sur la délinquance et la criminalité, qui risque ainsi d'être encouragée. En outre, c'est un mauvais signe pour la sécurité de nos territoires qui sont exposés aux problèmes que suscitent cette crise de vocations (réactivité policière, suite pénale, lenteur des enquêtes, etc.). La nécessité de mieux valoriser la filière « investigation » de la police nationale, d'y affecter davantage de policiers et de mieux les former est pleinement prise en compte par le ministre de l'intérieur. Lutter plus efficacement contre la délinquance et garantir aux usagers que leurs plaintes ne restent pas sans suite nécessitent en effet d'apporter de réelles solutions.Il faudrait aussi faciliter les investigations en simplifiant l'activité de police judiciaire pour permettre aux enquêteurs de se recentrer sur leur coeur de métier, pour le rendre plus attractif. Un chantier prioritaire visera donc à réduire le formalisme d'une procédure pénale toujours plus complexe, qui détourne les policiers d'un métier devenu trop bureaucratique. Il est essentiel de supprimer les « missions périphériques », véritables charges indues qui pèsent sur les policiers et les démotivent.