Les résultats de PestiRiv, première étude scientifique qui analyse l'exposition des riverains aux zones viticoles et la compare aux Français vivant dans des zones non agricoles à l’échelle du territoire français. Au total, 2000 adultes et 750 enfants de plus de trois ans ont participé à PestiRiv. Les chercheurs ont aussi réalisé ces prélèvements à deux périodes de l’année : en période de traitement des vignes, et hors période de traitement, pour comparer l’évolution du niveau d’exposition quand les viticulteurs pulvérisent les produits dans leurs parcelles.

La viticulture ne doit rien au hasard. D’abord, parce qu’il s’agit de l’une des cultures qui recourt le plus aux pesticides, tant en fréquence qu’en quantité.Ensuite, parce que 4% de la population française vit à moins de 200 mètres d’une parcelle. 

"L’exposition aux pesticides est plus élevée en zone viticole, bien évidemment ,elle est plus élevée en période de traitement des vignes : jusqu’à +60% dans les urines, et +700% dans les poussières".

Aucune autorisation de mise sur le marché pour une substance active va être revue du fait de ces résultats. De fait, l’exposition mesurée chez les riverains est conforme à ce qui est anticipé par les fabricants de produits phytosanitaires lors de la formulation de demande d’autorisation de mise sur le marché. 

"Mais le fait d’être dans les normes prévues, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’effet dangereux pour la santé humaine en cas d’exposition chronique à ces produits",  il convient seulement de"définir les meilleures pratiques possibles pour utiliser les produits phytosanitaires dans leur affection la plus limitée".